L’interview de Frédy et David
Quelles ont été les problématiques rencontrées durant la crise ?
David :
« La plus grosse problématique que j’ai pu rencontrer au démarrage de la crise avait un lien direct avec l’accompagnement et le suivi des franchisés. En effet il nous a fallu repenser à la fois l’accompagnement mais aussi les actions de contrôle et d’audit, en raison des restrictions budgétaires liées aux frais de déplacement ! »
Frédy :
« Principalement la baisse de C.A., en effet lorsque vous devez faire face à un resserrement des critères d’octroi de vos partenaires face aux marges et que vos honoraires sont directement impactés par l’effet du taux d’usure et la hausse des taux de refinancement, cela devient très compliqué surtout lorsque cela dure dans le temps comme ce fut le cas pour cette crise. Il était impératif de préserver la mobilisation des équipes de la tête de réseau et celle des franchisés dans une bonne dynamique afin d’éviter de tomber dans une morosité ambiante. »
Quelles ont été les solutions mises en place ?
David :
« Nous avons dû privilégier les échanges téléphoniques et en format visioconférence »
Frédy :
« Le mot d’ordre fut la diversification, aller chercher du business là où vous n’avez pas l’habitude d’aller le prospecter. Avec les équipes de la tête de réseau, nous avons concentré tous nos efforts à cette diversification :
- Diversification des partenaires avec l’arrivée de nouvelles banques (YOUNITED, LA BANQUE POSTALE CONSUMER FINANCE, FINANCO)
- Diversification des solutions avec :
- IDÉCONSO IN FINE (prêt personnel adossé à l’épargne salariale)
- IDÉRENOV (prêt pour travaux pour accompagner la rénovation énergétique avec un taux bonifié et sans frais de dossier
- IDÉIMMO SCPI (financement SCPI accessible aux locataires)
- IDÉFIPRO (solution Lease-Back pour les indépendants)
- IDÉPARGNE (épargne pour les professionnels)
- IDÉASSUR PROTECTION LOCATAIRE (assurance protection du locataire)…
- Diversification du réseau de prescripteurs pour varier et augmenter la demande
- Diversification des supports de communication avec plus de vidéos »
Quel soutien a été apporté aux franchisés ?
David :
« Toutes les équipes Idésia Conseils sont restées mobilisées pendant toute la durée de la crise, que ce soit l’équipe analyse, mais aussi les équipes marketing et développement. »
Frédy :
« Pour se mettre en marche vers cette diversification et mobiliser les équipes nous avons :
- Organisé des ateliers avec à chaque fois des franchisés ambassadeurs
- Programmé des sessions de formation en visio avec des intervenants spécialisés dans chaque domaine afin d’enrichir le savoir-faire de nos franchisés
- Instauré les partages d’expériences pour mettre en avant les « best practices »
- Maintenu notre convention annuelle malgré le contexte économique pour développer la stratégie à adopter
- Accompagné les franchisés sur l’application de ce savoir-faire sur le terrain »
Quels retours avez-vous eu ?
David :
« Les franchisés qui ont vécu cette crise, ont bien compris la problématique, les enjeux et les décisions prises pour la pérennité du réseau »
Frédy :
« Une croissance de la production sur les solutions de diversification :
- + 55% sur la famille produit IDÉPORTAGE (portage immobilier)
- + 380% sur la famille produit IDÉFIPRO (solution pour les pro.)
- + 15% sur la famille produit IDÉCONSO (prêt personnel)
- + 10% sur la famille produit IDÉASSUR (solution assurance)
Cette démarche nous a permis de combler quelque peu le manque à gagner sur le produit historique de la marque (IDÉRAC : Regroupement de Crédits) »
Que retenez-vous de cette crise et comment envisagez-vous 2024 ?
David :
« Pour résumer cette crise de 2023 je dirais résilience et agilité au service de l’efficacité opérationnelle. 2024, s’annonce moins compliquée mais néanmoins difficile ! »
Frédy :
« Il faut impérativement s’adapter au marché, ce n’est pas le marché qui s’adaptera à nous.
Pour notre intérêt commun, nous avons influé cette dynamique de diversification en apportant des solutions additionnelles et toujours complémentaires à ce qui est proposé dans le réseau bancaire traditionnel.
Mon second objectif était que les membres du réseau puissent repartir plus vite et plus fort en 2024, lorsque le marché du RAC reprendrait des couleurs.
Le plus dur est derrière nous maintenant enfin c’est le sentiment de beaucoup d’acteurs de notre marché et je le ressens personnellement ainsi.
Nous voyons à nouveau la lumière au bout du tunnel et les indicateurs s’orientent plutôt vers le vert sur notre marché.
Alors à nous 2024 ! »